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Aquileia

by Tassaux F. - Last revision date : 13/08/2015

Identity card

Ancient name(s)
Aquileia
Official modern name(s)
Aquileia
Region (moderne)
Friuli Venezia Giulia
Country (modern)
Italy

Coordinate

Latitude
45.7735214
Longitude
13.3661757
Source
Google earth

Regio or provincia

Cisalpina, exarchatus Ravennatis, Regio X , Venetia et Histria

Ager coloniae / municipalis / civitatis

Aquileia

Status of the site (ancient definition)

colonia, municipium

Tribus

Velina

Type of the site

town

Chronology

Periods
Hellenistic Age –Middle/Late Roman Republic
Roman empire
Late Antiquity
Early Middle Ages

Beginning

year
-181
Justifications
date officielle de la fondation coloniale

End

year
751
Justifications
date conventionnelle. Un habitat survit, mais en 568, la ville a été abandonnée par le patriarche qui se réfugie à Grado.

General description

Aquilée à l'époque républicaine

Fondée en 181 av. J.-C., la colonie latine est née dans une zone de confluence à 11 km de la mer. Dès le milieu du IIe s. a.C., elle devient un grand port, interface entre produits méditerranéens et danubiens. En 90 a.C., après la Guerre Sociale, elle reçoit le statut de municipium,

Aquilée sous le Haut-Empire

A l'’époque augustéenne, elle reçoit le titre de colonia et sous Septime Sévère celui de colonia Septimia Severa Clodia Albina. La conquête de la Pannonie et l’annexion du Norique accentuent son rôle de métropole économique de l’Adriatique en liaison avec le Danube. Sa prospérité est menacée deux fois sous le Haut Empire, mais ses remparts la protègent du raid des Quades et des Marcomans en 169 p.C. , puis des troupes de l’Empereur Maximin le Thrace en 238.

La métropole d’Aquilée dans l’Antiquité tardive - IVe-VIe s.

Au début de cette période, le statut d’Aquilée évolue et consacre sa puissance économique. Tout d’abord Dioclétien, à la fin du IIIe s. en fait la capitale de la nouvelle province de Venetia et Histria, qui s’étend de Brixia (Brescia) à Tarsatica (Rijeka). En outre, la ville est à plusieurs reprises résidence impériale, tout en abritant l’un des ateliers monétaires de l’Empire et en étant le lieu de stationnement de l’armée. L’activité commerciale y est toujours aussi intense, sinon plus, depuis que les relations avec le monde danubien sont devenues fondamentales pour le salut de l’Empire.

Le christianisme s’affirme avec éclat au début du IVe s. quand l’évêque Théodore fonde la plus ancienne basilique d’Occident. Parallèlement, l’époque de Constantin voit une radicale transformation du paysage urbain, caractérisée par des édifices de prestige ou utilitaires (marché, horrea), à forte valeur idéologique. L’aristocratie vit dans de riches demeures ornées de somptueuses mosaïques dont des salles de réception ont été longtemps interprétées abusivement comme des oratoires. Dans la deuxième moitié du IVe s., Aquilée devient le siège d’une intense activité intellectuelle, représentée par de grands écrivains comme Rufin , Chromace ou Jérôme.

Au début du Ve s., le déclin économique semble précéder le déclin politique, avec l’émergence de Ravenne, qui devient la nouvelle capitale de l’Empire d’occident et capte à son profit une partie des trafics tandis que s’effondre le commerce avec les régions danubiennes. La prise d’Aquilée par Attila en 452 porte un coup terrible à la ville, dont une partie de sa population se réfugie dans l’île de Grado, mais elle ne signifie en rien la fin de la cité.

Aquilée conserve l’autorité métropolitaine reconnue par Rome et qu’elle avait développée dans le courant du Ve s. sur les évêchés de la région, et même la renforce lors de la reconquête de Justinien, quand le titre de patriarche apparaît lors du concile de 558. C’est alors l’ouverture d’un schisme appelé « la querelle des trois chapitres ». Dix ans plus tard, « Paulus, craignant la barbarie des Lombards, s’enfuit d’Aquilée à l’île de Grado, emportant avec lui tout le trésor de son église » (Paul Diacre, Histoire des Lombards, 2, 10), ce qui signifie le déplacement du centre civique, avec ses autorités religieuses et militaires dans le castrum de 3 ha de Grado ; autrement dit, c’est la fin de la dernière fonction urbaine qu’il restait à Aquilée, celle de capitale de la province de Venetia et Histria.

URI : http://adriaticummare.org/adriatlas?idSite=585

DOI : 10.21412/adriatlas_585