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Tergeste

par Claudio Zaccaria - Date de la dernière révision : 04/04/2011

Etat-civil

Nom(s) antique(s)
Tergeste, Tergestum, Tregéste, Triesta, Τεργέστη, Τέργστ(ρ)ον, Τέργστ(ρ)α
Nom moderne Officiel
Trieste
Nom moderne - variantes
Trieste, Trst
Lieu-dit
Commune (moderne)
Trieste
Région (moderne)
Friuli Venezia Giulia
Pays (moderne)
Italy

Coordonnées

Latitude
45.6472015
Longitude
13.7725
Source
Google Earth
Altitude
59

Groupe ethnique

Carni, Catali, Histri

Regio ou provincia

Cisalpina, Regio X, Venetia et Histria
Notes
Il vicus (kome) e il castellum (phrourion) denominati Tergeste si trovavano nella provincia Cisalpina e dipendevano dalla colonia latina (ante 90 a.C.) e poi (89 - ca. 59 a.C.) dal municipium c.R. di Aquileia. La colonia c.R. di Tergeste, dapprima in Cisalpina (ca. 59/56 - 42 a.C.), entrò poi a far parte dell'Italia romana (41 a.C.) e in seguito (post ca. 18 a.C.) della Regio X augustea. Dopo la riforma amministrativa di Diocleziano (284 d.C.) Tergeste fece parte della provincia Venetia et Histria.

Ager coloniae / municipalis / civitatis

Tergeste

Statut du site (définition antique)

castellum, colonia, kome, phrourion, vicus
Notes
Vedi sopra le note a Regio or provincia.

Tribus

Pupinia

Type de site

Site fortifié, Site portuaire, ville
Notes

Chronologie

Périodes
Epoque Hellénistique – Fin de la République romaine
Haut-Empire romain
Antiquité tardive
Haut Moyen Age

Début

Année
-177
Justifications
Fin de la deuxième Guerre Istrienne

Fin

Année
751

Description générale

Au fond de l'Adriatique, César a fondé avant 52 av. J.-C. la colonie romaine de Tergeste, au débouché d'une très ancienne voie commerciale (rappelée par le géographe Strabon), traversant les régions transalpines et le long de laquelle, après la fondation d'Aquilée (181 av. J.-C.) et la fin des Guerres Histriennes (177 av. J.-C.), se multiplient les témoignages d'une présence de plus en plus massive des commerçants italiques et romains.
Grâce aux inscriptions, nous savons que la cité fut dotée d'une enceinte et de tours (un segment de celle-ci a été découvert en 1989) en 33/32 av. J.-C. par Octavien, triumvir, le futur empereur Auguste.
Le tissu urbain et monumental de la cité a subi une transformation radicale dans la seconde moitié du Ier s. ap. J.-C.
D'un intérêt particulier, le Propylée monumental (interprété par certains, de manière erronée, comme le Capitole) jouit d'une position scénographique comparable à ceux des cités hellénistiques d'Asie Mineure : les colonnes et l'épistyle sont aujourd'hui partiellement visibles dans les murs du campanile et dans la cathédrale de S. Giusto. La basilique du forum, identifiée en 1930, a connu au moins deux phases : la première remonte à l'époque néronienne et la seconde, marquée par une abside double, à l'époque de Marc-Aurèle. Les fouilles du théâtre (en 1936-1937) ont montré qu'il fut restructuré au pied de la colline de S. Giusto, au début du règne de Trajan.
On connaît vraiment peu de chose de l'habitat privé dans le centre ; en revanche, sur le rivage, les villae résidentielles et rusticae, dotées souvent d'embarcadères, sont mieux documentées.
Les découvertes de monuments funéraires permettent de reconstruire le tracé des voies pour Aquilée, l'une à l'intérieur et l'autre le long de la ligne antique du rivage, notablement plus en retrait par rapport à la route littorale actuelle. Un môle a été repéré (1887) à quelques dizaines de mètres de la scène du théâtre romain, qui dominait donc la mer de manière spectaculaire ; des traces de structures portuaires ont été signalées sous l'actuelle Place de l'Unité ; les restes d'un quai sur deux niveaux sont apparus à l'occasion de travaux sur la Place Cavana (en 1993). D'autre part, des installations (port, digues brise-lames?) sur le littoral au sud-est du centre antique ont été décrites par les érudits des siècles précédents.
Les quantités notables de sigillées orientales (Ier-IIe s. ap. J.-C.) et d'amphores palestiniennes, africaines et ibériques (IVe-VIe s. ap. J.-C.), mises au jour lors des récentes fouilles urbaines, permettent de constater, que, pendant toute la période impériale, Tergeste a joué un important rôle d'emporium (marché), non seulement comme port de redistribution des produits istriens (huile, olive, sauces de poissons) vers le grand marché d'Aquilée, mais aussi comme escale, complémentaire et peut-être, dans quelques périodes, alternative à Aquilée, pour les produits de toute la Méditerranée, surtout ceux de l'Egée orientale avant d'être diffusés sur les marchés de l'aire danubienne. Il est probable que le port tergestin était aussi une étape dans le transport du bois provenant de l'arrière-pays ainsi que, peut-être, pour les produits des élevages ovin et caprin, pratiqués à grande échelle dans les propriétés sénatoriales de l'Istrie septentrionale.
La vocation marchande du port se retrouve dans les divinités attestées dans la cité antique : Hercule (ordinairement lié au commerce), Silvain (rattaché aux activités forestières et pastorales), et surtout, les divinités orientales (la Grande Mère des Dieux, Isis, Jupiter Dolichénus, Mithra). Le développement du christianisme s'insère dans ce contexte, en lien étroit avec Aquilée et peut-être avec Ravenne. Ainsi, sous la nef gauche de la cathédrale de S. Giusto, ont été reconnus les vestiges d'une basilique paléochrétienne à trois nefs pavées de mosaïques, construite à la fin du Ve s. ap. J.-C. et restructurée au VIe. Une basilique martyriale (remontant au IVe/Ve s. et agrandie dans les premières décennies du VIe) a été par ailleurs individualisée et en partie fouillée (en 1963 et 1965), un peu hors les murs au sud de la ville antique, à proximité des structures portuaires : parmi les dédicants, les Orientaux sont présents.
Les dimensions très réduites du périmètre urbain, même pendant l'Antiquité tardive, amènent à conclure que Tergeste était essentiellement une ville de services, avec une prédominance des édifices à caractère public, concentrant les activités administratives, économiques et religieuses d'une population qui devait principalement résider dans les villages et les villae sur le vaste territoire qui s'étendait sur l'Istrie septentrionale et centrale et dépendait de la colonie de Tergeste.

Sources littéraires

Hirt., BG 8, 24, 3
Appian., Illyr., 18
Strab., Geogr. 5, 1, 9; 7, 5, 2
Vell. Pat. 2, 110, 4
Pomp. Mela, Chorogr. 2, 55; 2, 57; 2, 61
Plin., Nat.Hist. 3, 127; 3, 128; 3, 129; 3, 132; 3, 133
Serv., in Verg. Aen. 1, 246
Steph. Byz., Ethn. 610, 20
Eustath., Comm., 382.
Avien., Descr. orb. terr., 529 (Geogr. Gr. Min., II, p. 181)
Priscian., Periegesis, 375 (Geogr. Gr. Min., II, p. 193)

Sources épigraphiques

Corpora e aggiornamenti:
CIL, V, 1 (1872), 2 (1877) (Th. Mommsen)
Suppl.It. I (1884) (E. Pais)
Inscr.It., X, 4 (1950), Tergeste (P. Sticotti)
Suppl.It., n.s. 10 (1992), Tergeste et ager Tergesti adtributus (C. Zaccaria)
Notiziario Epigrafico, in Aquileia Nostra, 59 (1988) - 63 (1992), 65 (1994), 67 (1996), 69 (1998), 72 (2001) (C. Zaccaria, F. Mainardis) (1996 - 1998 on line: http://www.univ.trieste.it/~epilab/i_notiz.html).
Vidulli Torlo, Mainardis 2001

Epigrafi tergestine on line:
1) Civici Musei di Storia ed Arte di Trieste, Orto Lapidario (con foto):
http://www.museostoriaeartetrieste.it/ortolapidario/
2) Civici Musei di Storia ed Arte di Trieste, Lapidario Tergestino (con foto):
http://www.museostoriaeartetrieste.it/lapidariotergestino/
3) EDR – Epigraphic Database Roma: http://www.edr-edr.it (Urbs antiqua: Tergeste)
4) Ubi erat Lupa (con foto): http://www.ubi-erat-lupa.org (Fundort: Trieste)
5) EDCS - Epigraphik-Datenbank Clauss - Slaby: http://www.manfredclauss.de (Ort: Tergeste)

Bolli laterizi: Zaccaria, Župančič 1993



Bibliographie

Vedaldi Iasbez 1994, p. 406-426

Sites web

Valorisation

Fouilles en cours
oui
Parc archéologique
oui

Musée de site

Musée de site
oui
Adresse
Civico Museo di Storia ed Arte - Orto Lapidario
Piazza della Cattedrale 1 - tel. 040 310500 / 040 308686, fax 040 300687
e-mail: cmsa@comune.trieste.it
Lapidario Tergestino: Bastione Lalio del Castello di San Giusto

Musée voisin

Dépôt


URI : http://adriaticummare.org/adriatlas?idSite=31

DOI : 10.21412/adriatlas_31