1. Les objectifs
La base de données AdriAtlas a pour but de fournir un état de la recherche sur l'Adriatique antique entre le XIe s. av. J.-C. et le milieu du VIIIe s. ap. J.-C. en consacrant des notices à tous les sites mentionnés par les sources écrites antiques et du Haut Moyen Age ainsi qu’à tous les sites archéologiquement attestés d’une certaine importance. Il ne s’agit pas d’une carte archéologique, mais d’un outil commode pour se renseigner rapidement sur la nature, l’histoire des recherches, les sources littéraires et épigraphiques, le degré de vulnérabilité et la mise en valeur d’un site, accompagné d’une riche bibliographie et d’illustrations variées (photos, plans, dessins). Chaque notice est liée au géoportail et à une base bibliographique.
Pour l’instant, la BDD ne prend en compte que les simples sites, mais dans un deuxième temps, les notices concerneront également la géographie physique antique et le paléo-environnement, les peuples et ethnies, les frontières et limites, les routes, les fortifications linéaires, les grands aqueducs, les centuriations et cadastrations.
AdriAtlas est le fruit de la collaboration entre les membres de 20 centres de recherches albanais, croates, français, italiens et slovènes qui veillent à son alimentation régulière.
L'espace adriatique : limites géographiques de l'Atlas informatisé de l'Adriatique antique
2. Les étapes
Il a démarré en 2010, après la tenue en mars 2009 d’une table-ronde internationale à Rome qui a défini les principes et les modalités de la réalisation de l’Atlas. Dans la même année, à l’issue des réunions de Trieste et de Ljubljana, une base de données a été développée par Giovanni Zorzetti (Trieste).
Dans le cadre d’un projet de l’Agence National de la Recherche (ANR) de 2011 à 2013, les outils géomatiques ont été développés par deux équipes : Ausonius à Bordeaux et le centre de ressources numériques M2ISA (Méthodologies pour la Modélisation de l'Information géographique appliquée aux Sciences humaines et sociales – CEIAS Paris) à Paris, avec Françoise Pirot, Tarek Sboui, Anne Vitu-Varet, Dominique Baud, avec la collaboration de Peter Pehani, de l’Institut d’études anthropologiques et spatiales de Ljubljana (élaboration d’un fond de carte de type image (raster) de l’ensemble de l’Adriatique - images satellite Landsat). Enfin, Véronique Bon a élaboré une série de cartes vectorisées pour le géoportail. Parallèlement, Nelly Martin et Lionel Rossignol ont mis en ligne le portail Adriaticummare. Enfin, l’Ecole française de Rome a assuré la valorisation scientifique du projet avec Corinne Rousse. L’ensemble de ces premiers travaux a débouché sur un colloque à Rome, AdriAtlas et l’histoire de l’espace adriatique du VIe s. a.C. au VIIIe s. p.C., publié à Bordeaux en 2015 par les éditions Ausonius.
L’Istrie antique avait d’abord été choisie comme zone-test, puis l’Atlas a été étendu à l’ensemble de l’Adriatique orientale, depuis Trieste jusqu’à la frontière méridionale de l’Albanie, avec les partenaires slovènes, croates et albanais.
A partir de 2014, la collaboration avec les centres italiens a commencé pour couvrir l’Adriatique occidentale
Atlas de l'Adriatique orientale : zones couvertes de 2011 à 2013
et couverture en cours de l'Adriatique occidentale
3. Fonctionnement actuel d’AdriAtlas
La base de données est désormais administrée par Nathalie Prévôt, responsable du Pôle Humanités Numériques à l’Institut Ausonius – Université de Bordeaux Montaigne, qui gère l'évolution de son interface, en collaboration avec Clément Coutelier, Ingénieur en géomatique, chargé du géoatlas et Gérard Foliot, ingénieur de recherche à la TGIR Huma-Num de Villeurbanne, où est hébergé AdriAtlas depuis novembre 2013.